13.
Pois se a troco de Carlos, Rei de França,
Ou de César, quereis igual memória,
Vede o primeiro Afonso, cuja lança
Escura faz qualquer estranha glória;
E aquele que a seu Reino a segurança
Deixou com a grande e próspera vitória;
Outro Joane, invicto cavaleiro,
O quarto e quinto Afonsos, e o terceiro.
14.
Nem deixarão meus versos esquecidos
Aqueles que nos Reinos lá da Aurora
Fizeram, só por armas tão subidos,
Vossa bandeira sempre vencedora :
Um Pacheco fortìssimo, e os temidos
Almeidas, por quem sempre o Tejo chora;
Albuquerque terrìbil, Castro forte,
E outros em quem poder não teve a morte.
15.
E enquanto eu estes canto, e a vós não posso,
Sublime Rei, que não me atrevo a tanto,
Tomai as rédeas vós do Reino vosso :
Dareis matéria a nunca ouvido canto.
Comecem a sentir o peso grosso
(Que pelo mundo todo faça espanto)
De exércitos e feitos singulares,
De Àfrica as terras, e do Oriente os marços,
16.
Em vós os olhos tem o Mouro frio,
Em quem vê seu exìcio afigurado;
Só com vos ver o bárbaro Gentio
Mostra o pescoço ao jugo já inclinado;
Tethys todo o cerúleo senhorio
Tem para vós por dote aparelhado;
Que afeiçoada ao gesto belo e tenro,
Deseja de comprar-vos para genro.
| § 13. Charlemagne
En échange de , qui est le roi de France,
Ou de César, pour héros de même renom,
Voyez donc le premier Alphonse, dont la lance
Fit de l’ombre à tout ce qui est gloire étrangère;
Et qui son royaume sécurisa,
Par sa grande valeur et ses grandes victoires;
Et puis un , chevalier invincible,
Alphonse troisième, quatrième et cinquième.
§ 14. Les Conquérants
Mes vers ne laisseront pas non plus dans l’oubli
Ceux qui, jusque dans les Royaumes de l’Aurore
Se sont tant illustrés dans le métier des armes,
Et à votre bannière ont donné la victoire :
Un Pacheco, brave entre tous, les Almeida
Tant redoutés, que le Tage pleure à jamais;
Le terrible Albuquerque et le vaillant Castro,
Et tous ceux que la Mort ne semblait pas atteindre !
§ 15. Prenez les rènes du Royaume !
Et si je chante ces héros, —et non vous-même
Roi sublime, c’est que je n’ose pas le faire...
Saisissez-vous des rènes de votre Royaume,
Ce sera le signal d’un chant jamais ouï !
On commence à la sentir, la lourde charge
(Qui déjà vient remplir le monde de stupeur)
De vos armées, et de vos singuliers exploits
Sur les terres d’Afrique et celles d’Orient.
§ 16. Le Maure et Thétis
Le Maure sur vous-même a posé son regard,
Et sur vous il a vu que venait son trépas;
Le Barbare Gentil en vous voyant déjà
A préparé sa nuque au joug qui l’attendait.
Et l’azur tout entier Thétys a rassemblé
Pour être cette dot qu’à vous elle destine,
Car séduite par votre maintien juvénile
Heureuse, elle serait que vous soyez son gendre.
|