25.
« Já lhe foi (bem o vistes) concedido
C'um poder tão singelo e tão pequeno,
Tomar ao Mouro forte e guarnecido
Toda a terra, que rega o Tejo ameno :
Pois contra o Castelhano tão temido,
Sempre alcançou favor do Céu sereno.
Assim que sempre, enfim, com fama e glória,
Teve os troféus pendentes da vitória.
26.
« Deixo, Deuses, atrás a fama antiga,
Que coa gente de Rómulo alcançaram,
Quando com Viriato, na inimiga
Guerra romana tanto se afamaram;
Também deixo a memória, que os obriga
A grande nome, quando alevantaram
Um por seu capitão, que peregrino
Fingiu na cerva espìrito divino.
27.
« Agora vedes bem que, cometendo
O duvidoso mar num lenho leve,
Por vias nunca usadas, não temendo
De Àfrico e Noto a força, a mais se atreve :
Que havendo tanto já que as partes vendo
Onde o dia é comprido e onde breve,
Inclinam seu propósito e porfia
A ver os berços onde nasce o dia.
28.
« Prometido lhe está do Fado eterno,
Cuja alta Lei não pode ser quebrada,
Que tenham longos tempos o governo
Do mar, que vê do Sol a roxa entrada.
Nas águas têm passado o duro inverno;
A gente vem perdida e trabalhada;
Já parece bem feito que lhe seja
Mostrada a nova terra, que deseja.
| § 25. Le Maure, le Castillan
« Vous avez pu le voir, et vous l’avez bien vu,
Comment, avec des forces ténues et modestes,
Il a pu arracher au Maure retranché
Toute la terre que l’aimable Tage arrose;
Contre le Castillan, que l’on redoutait tant,
Il a toujours reçu l’aide du Ciel serein.
Si bien qu’en fin de compte, avec renom et gloire,
Il a pu exposer ses trophées de victoire.
§ 26. Viriate, Sertorius
« Je laisse de côté, Dieux, cette antique gloire
Qu’il s’acquit aux dépens de ceux de Romulus,
Quand avec , ennemi des Romains
Il s’est tant illustré dans les guerres contre eux.
Je laisse encore de lui le souvenir glorieux
Qui s’attache à son nom, quand il a proclamé
Comme son Capitaine, qui voyait
Dans une biche se cacher l’esprit d’un dieu.
§ 27. Notus et Africa
« Aujourd'hui vous voyez qu’en affrontant la mer
Si traîtresse sur des vaisseaux de bois léger,
Et par des voies jamais encore fréquentées,
Sans craindre aucunement et ,
Il a fait plus encore, et a vu ces régions
Où le jour est si long, et parfois il est bref,
Son dessein audacieux l’a poussé à aller
Voir enfin le berceau où naissent les journées.
§ 28. Terre nouvelle !
« C’est la promesse faite d’un éternel destin
Dont on ne peut enfreindre la loi souveraine,
Qu’ils vont tenir longtemps le vrai gouvernement
De la mer, cette entrée empourprée du soleil.
C’est sur l’onde qu’ils ont subi le ;
Et ces gens se sentaient perdus, découragés !
Il est bien, ce me semble, qu’ils voient maintenant,
Cette terre nouvelle, objet de leurs désirs !
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